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Thiès – Une romance interdite vire au drame : deux ans de prison pour avoir enlevé sa bien-aimée de 15 ans

L’histoire avait les allures d’un amour sincère, peut-être trop précoce, peut-être trop fort. Mais ce rêve de jeunesse s’est fracassé contre les murs froids de la justice. À seulement 24 ans, le menuisier B. Kanté a vu sa vie basculer. Condamné à deux ans de prison ferme par le Tribunal de grande instance de Thiès, il paie aujourd’hui le prix d’une fugue amoureuse avec une mineure de 15 ans, contre la volonté de ses parents.

Tout avait pourtant commencé dans l’innocence d’un quotidien modeste. B. Kanté, venu de Koungheul pour chercher un avenir à Thiès, croise le chemin de M. Cissé, élève au visage juvénile mais au cœur déjà pris. Entre eux, naît une relation amoureuse. Une passion discrète, mais profonde. Pendant près d’un an, ils se voient, se promettent l’avenir, se rêvent unis. Jusqu’au jour où B. Kanté, sûr de ses sentiments, décide de franchir un cap. Il demande officiellement la main de sa dulcinée. Mais la réalité vient brutalement briser leur élan. Le père de la jeune fille oppose un refus catégorique. À ses yeux, sa fille est encore une enfant. Elle doit d’abord terminer ses études. L’amour peut attendre. Blessé, humilié, mais déterminé, B. Kanté ne renonce pas. Il choisit la fuite. Il appelle la jeune fille, la convainc de le suivre. À l’aube, elle quitte la maison familiale, prétendant aller à l’école. En réalité, elle rejoint son amoureux. Ensemble, ils prennent un taxi, direction la gare routière. Destination : Koungheul. Là-bas, ils s’installent chez les parents du menuisier. Il la présente comme son épouse. Pendant un mois, ils vivent ensemble, cachés du monde, partageant le même lit, les mêmes rêves… et les mêmes fautes. Mais l’idylle tourne court. À Thiès, la disparition de la jeune fille plonge sa famille dans l’angoisse. Les recherches s’intensifient, la rumeur enfle, les soupçons se confirment. Alertée, la police remonte la piste jusqu’à Koungheul. B. Kanté est arrêté, placé en garde à vue, puis déféré devant la justice.

À la barre, il avoue : « Je l’aimais. Je voulais l’épouser. Elle a accepté de venir avec moi. Nous avons vécu comme mari et femme. ». Des paroles simples, teintées d’une sincérité désarmante. La jeune fille confirme. Elle n’a subi ni violence, ni menace. Elle dit être partie volontairement, par amour. Mais pour le procureur, l’essentiel est ailleurs. Une mineure ne peut consentir à un tel choix, surtout sans l’accord de ses parents. Il requiert cinq ans de prison pour détournement de mineure.

Le tribunal, plus mesuré, requalifie les faits en attentat à la pudeur. Le verdict tombe comme une sentence irrévocable, deux ans ferme.

Une histoire d’amour qui aura coûté sa liberté à un jeune homme… et bouleversé à jamais la vie d’une adolescente.

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