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Agenda Sénégal 2050 : Al Aminou Lo plaide pour un nouveau modèle de financement centré sur le privé

Lors d’un panel organisé ce week-end au CESAG sur le thème « Participation des banques publiques de développement à l’Agenda Sénégal 2050 », le ministre Al Aminou Lo, en charge du Suivi, du Pilotage et de l’Évaluation de cette vision nationale à long terme, a exposé avec clarté les défis financiers colossaux qui attendent l’État sénégalais. À l’horizon 2050, le coût global de la mise en œuvre de cette stratégie est estimé à 45 000 milliards de FCFA, dont 19 000 milliards devront être mobilisés dans les cinq prochaines années. Face à cette exigence budgétaire, le ministre a annoncé une réorientation de la participation de l’État, avec une baisse progressive de sa contribution directe de 68 % à 33 %. Le reste devra être assuré, à parts égales, par des partenariats public-privé (PPP) et des investissements du secteur privé.

« Il nous faudra convaincre et mobiliser près de 9 000 milliards FCFA auprès des acteurs privés dans un contexte financier tendu », a déclaré Al Aminou Lo, devant un public composé de représentants du secteur bancaire, d’institutions de développement et d’étudiants. Il a également annoncé la finalisation prochaine des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un nouveau programme qui devrait contribuer à rassurer les marchés. « Cela nous permettra d’adopter une nouvelle doctrine de financement plus adaptée aux réalités du moment », a-t-il ajouté. Cependant, le ministre n’a pas occulté les contraintes majeures liées à l’état des finances publiques. « Notre mission première est de redresser. Redresser, c’est donner l’impulsion au décollage. Mais nous devons le faire dans un environnement budgétaire très contraint », a-t-il reconnu. Dans ce nouvel élan, les banques publiques de développement seront appelées à jouer un rôle central en tant que leviers d’attraction des capitaux privés et en structurant des projets bancables à fort potentiel économique. Elles devront accompagner cette transformation en renforçant leur soutien aux secteurs prioritaires, en cohérence avec les ambitions portées par l’Agenda Sénégal 2050.

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