Convocation de Mia Guissé : ce qu’il faut savoir sur la plainte déposée par Mame Mactar Guèye à la DSC
Initalement convoquée ce lundi devant les enquêteurs de la Division spéciale de cybersécurité (DSC), la chanteuse Mia Guissé ne sera finalement entendue que mardi 29 avril, à la demande de son avocat. De son côté, Mame Mactar Guèye, vice-président de l’ONG Jamra, a déjà été auditionné jeudi dernier, confirmant sa plainte contre l’artiste.
Dans son courrier adressé au chef de la DSC, exploité par Seneweb, l’lmam activiste dénonce le comportement de Mia Guissé, pointant ses prestations jugées “provocatrices” et “obscènes”, aussi bien dans ses paroles que dans ses choix vestimentaires. Il précise qu’une tentative de sensibilisation avait été engagée en janvier dernier pour l’amener à “revenir à la raison”, sans succès.Selon lui, les agissements de l’artiste sont d’autant plus préoccupants qu’ils influencent de jeunes enfants à travers les réseaux sociaux, notamment TikTok, où certaines de ses gestuelles et slogans sont reproduits. Mame Mactar Guèye alerte sur “la perversion du jeune public” et “la dégradation des valeurs socio-culturelles sénégalaises”.La plainte rappelle que les actes reprochés à Mia Guissé pourraient constituer des violations des articles 318 et 324 du Code pénal sénégalais, ainsi que de la loi 2008-11 encadrant la diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs par voie électronique.Mame Mactar Guèye met également en garde contre un risque de troubles à l’ordre public, estimant que l’indignation croissante pourrait pousser certains citoyens à réagir physiquement contre la chanteuse. Il appelle donc les autorités à prendre des “mesures préventives fortes” pour préserver la stabilité sociale et protéger la jeunesse contre “la propagation de comportements déviants”.Sur la page Facebook de Jamra, Mame Mactar Guèye a expliqué qu’en dépit de plusieurs tentatives de médiation, Mia Guissé n’a pas saisi la main tendue, contrairement à d’autres artistes impliqués par le passé dans des polémiques similaires. “Aide-toi et le Ciel t’aidera !”, a-t-il écrit, se félicitant que le Sénégal dispose d’une “législation forte” pour protéger les valeurs héritées de nos ancêtres et figures religieuses.