Accidents routiers : un bilan 2024 préoccupant pour Dakar, en tête des zones les plus touchées, selon la Police nationale
Présenté ce mercredi 16 avril, le rapport annuel 2024 de la Police nationale met en lumière une situation inquiétante en matière de sécurité routière au Sénégal. Les données recueillies révèlent une forte concentration des accidents dans la région de Dakar, ainsi qu’une implication croissante des deux-roues dans les sinistres graves.Des chiffres alarmants dans les grandes agglomérations.
Selon Alassane Niane, directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), Dakar arrive en tête des zones les plus touchées avec 3 706 accidents matériels, 2 870 accidents corporels et 127 accidents mortels enregistrés en 2024. Elle est suivie par la région de Thiès, qui déplore 809 accidents matériels, 907 corporels et 50 décès liés à la circulation.
À l’échelle nationale, la Police recense un total de 5 945 accidents matériels, 6 375 accidents corporels et 290 accidents mortels.
Les véhicules à quatre roues majoritaires… mais les deux-roues plus meurtriers
Les véhicules à quatre roues sont responsables de 79,7 % des accidents matériels, confirme Alassane Niane. Toutefois, les statistiques relatives aux accidents corporels et mortels montrent une quasi-parité entre voitures et deux-roues. En effet, les motos et scooters sont impliqués dans 49,29 % des accidents corporels et 49,31 % des accidents mortels.Ce constat met en évidence la vulnérabilité des conducteurs de deux-roues, souvent exposés en raison du non-respect du code de la route, de l’absence de permis de conduire ou du défaut d’équipements de sécurité.Des mesures répressives renforcées, mais encore insuffisantesFace à ce fléau, les services de sécurité ont multiplié les opérations de contrôle ciblant les deux-roues : 361 opérations ont été menées à Dakar et 201 à Tambacounda en 2024. Malgré ces actions, les vols de motos demeurent fréquents, notamment dans les régions de Thiès (316 cas) et Diourbel (229 cas), où ces engins sont parfois utilisés dans des actes de petite délinquance urbaine.Vers un encadrement plus strictDevant l’ampleur des enjeux, les autorités appellent à un renforcement de la réglementation encadrant l’usage des deux-roues, ainsi qu’à une mobilisation collective pour favoriser une conduite responsable. La sécurité routière reste une priorité nationale, nécessitant l’implication de tous les acteurs pour enrayer la spirale des accidents.