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« Tu voles, tu paies » : la réponse cinglante de Gabriel Attal à Marine Le Pen, qui dénonce une condamnation « politique » (par le Parisien)

Condamnée à quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen a dénoncé dimanche une décision « politique », accusant la justice de servir un agenda. Une riposte rapide lui est venue de Gabriel Attal : « Tu voles, tu paies ».

Lors d’un meeting improvisé près des Invalides, la cheffe du Rassemblement national a pris la parole devant ses partisans, fustigeant un « jugement politique » qui, selon elle, bafoue « l’État de droit et l’État de démocratie ». Elle s’est dite victime d’une « chasse aux sorcières », empruntant les mots de Donald Trump, venu publiquement la soutenir, aux côtés de Vladimir Poutine et Viktor Orban.

Une « ingérence sans précédent » que Gabriel Attal n’a pas manqué de dénoncer. Le Premier ministre s’exprimait ce dimanche à Saint-Denis, lors d’un meeting du parti présidentiel Renaissance, pour défendre l’institution judiciaire. « L’extrême droite se rassemble aujourd’hui pour attaquer nos juges, nos institutions. Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice », a-t-il affirmé, entouré d’Édouard Philippe et François Bayrou. Reprenant la formule qui a fait mouche, Gabriel Attal a lancé : « Si tu voles, tu paies, surtout quand on est un responsable politique ». Il a par ailleurs annoncé que son camp s’opposerait à la proposition de loi portée par Éric Ciotti – allié de Marine Le Pen – visant à suspendre l’exécution provisoire des peines d’inéligibilité. Le dauphin de Marine Le Pen, Jordan Bardella, avait lui dénoncé une décision « scandaleuse », tandis que son député Jean-Philippe Tanguy s’en prenait à une « partie de la magistrature qui s’oppose à la démocratie ». Des propos vivement critiqués à droite comme à gauche. Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a pointé « la violence » des attaques de Mme Le Pen contre la justice, et François Bayrou a jugé « ni sain ni souhaitable » de manifester contre une décision de justice. À gauche, un rassemblement en soutien aux magistrats s’est tenu place de la République. Jean-Luc Mélenchon y est brièvement apparu, tandis que Manuel Bompard (LFI) dénonçait « le vrai visage » d’une extrême droite « violente ». Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a regretté l’absence des socialistes et des communistes, accaparés par leur congrès. La tension monte à l’approche des européennes et alors que la perspective de 2027 s’assombrit pour la députée du Pas-de-Calais. Mais pour l’heure, le bras de fer entre justice et politique ne fait que commencer.

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