Violente agression à Rufisque : un ex-mari arrêté, l’attitude déroutante des filles du couple
Une scène d’une rare brutalité, filmée à Rufisque, a provoqué l’indignation générale. Dans une vidéo devenue virale, on y voit une femme, identifiée sous le nom de « Maman », être violemment tirée et battue avant d’être expulsée d’une maison. Selon les informations de L’Observateur, ses agresseurs seraient son ex-mari, ses sœurs et ses neveux. À la suite d’une plainte déposée par la victime, l’ex-époux a été arrêté mercredi sur instruction du parquet et devait être présenté au procureur ce jeudi
A l’origine du drame : une bataille judiciaire pour la garde des six enfants du couple. D’après L’Observateur, la justice a tranché en faveur du père pour la garde du seul garçon, âgé de quatre ans, tandis que la mère souhaitait conserver tous ses enfants. Mais Maman affirme n’avoir jamais été informée de cette décision :> « Sur les conseils de mon avocat, j’ai introduit une demande de révision. Nous devrions comparaître le 4 novembre prochain », a-t-elle expliqué lors d’un Live animé par l’ancienne journaliste Hourèye Thiam, repris par le journal. Selon la victime, son ex-mari aurait anticipé la décision de justice. « Il est venu récupérer mon fils sans m’avertir. C’est mon enfant lui-même qui m’a dit que son père voulait l’emmener loin de moi », confie-t-elle.Inquiète, Maman s’était rendue à la police pour signaler la situation. Les agents lui auraient conseillé de remettre l’enfant à son père, conformément à la décision judiciaire. Mais en se rendant au domicile de ce dernier, la situation a dégénéré. « Dès que j’ai franchi la porte, il m’a rouée de coups et projetée contre le mur. Avec l’aide de ses sœurs et neveux, il m’a violentée devant mes enfants avant de me mettre dehors », raconte-t-elle.Les filles du couple, un silence troublantPlus choquant encore, Maman affirme que ses filles ont assisté à la scène sans intervenir. « Elles sont restées impassibles. Depuis qu’elles ont passé les dernières vacances chez leur famille paternelle, elles ne me reconnaissent plus. Je suis convaincue qu’elles sont sous influence », estime-t-elle.La plaignante dit avoir joint à sa plainte les vidéos de l’agression et un certificat médical attestant de ses blessures. En parallèle, une cagnotte solidaire a été lancée sur les réseaux sociaux pour lui venir en aide.> L’affaire, désormais entre les mains du parquet, met en lumière les dérives de certains conflits familiaux et les tensions exacerbées autour de la garde des enfants.