Explosion mortelle à l’Ucad : un étudiant tué par la surcharge électrique de deux motos
Un drame d’une rare violence a secoué le campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), ce jeudi matin. Une explosion survenue au Pavillon A a coûté la vie à un étudiant et blessé grièvement deux autres. Selon les informations rapportées par L’Observateur, le drame est né d’une surcharge électrique provoquée par le branchement simultané de deux motos électriques sur une même prise.
Il était environ 7 heures lorsque plusieurs déflagrations ont retenti dans le pavillon, réveillant brutalement des étudiants encore endormis. Pris de panique, certains ont sauté des lits ou enjambé les balcons pour échapper à la fumée et aux flammes. « On a cru que tout allait exploser », témoigne un étudiant cité par L’Observateur.
D’après le rapport de la police technique et scientifique, le câble utilisé ne pouvait pas supporter la charge des deux engins. Le fil a surchauffé, déclenchant un court-circuit, puis une explosion en chaîne. Les batteries des motos ont pris feu, embrasant le hall du pavillon en quelques secondes.
Trois étudiants ont été touchés : El H. Mouhamadou Niang, Ousmane Gayet et Djiby Diagne. Le premier, inscrit en licence à la Faculté des Lettres, n’a pas survécu. Originaire de Taïba Niang, il aurait lourdement chuté sur le crâne en tentant d’échapper à l’incendie. Malgré son évacuation d’urgence, il a succombé à ses blessures. Ses deux camarades, grièvement brûlés, sont toujours hospitalisés.
Sur le campus, c’est la consternation. Les étudiants dénoncent la vétusté des installations électriques et l’absence de contrôle. « On vit dans un danger permanent. Ce drame, on pouvait l’éviter », lance un résident du pavillon.
Selon L’Observateur, les enquêteurs pointent une série de négligences dans la gestion des branchements et des bornes de recharge artisanales. Une défaillance technique qui a coûté la vie à un jeune homme plein d’avenir et plongé tout le campus dans le deuil.