| | |

Procès Azura et Kaïre : audience renvoyée au 21 mai, polémique sur le rôle du procureur

Le procès très attendu d’Azura et Kaïre, figures controversées de Pastef, a été renvoyé au 21 mai. Une décision qui ravive les tensions entre le parquet et la défense, et soulève de vives interrogations sur le rôle du procureur dans cette affaire à forte charge politique et médiatique. Pour Maître Clédor Ciré Ly, avocat d’Azura, ce report est l’occasion de dénoncer ce qu’il considère comme un abus de pouvoir du ministère public. Selon lui, la détention de son client était non seulement injustifiée, mais également illégale. « La vidéo à l’origine des poursuites remonte à plus de neuf mois. L’infraction est, de toute façon, couverte par la loi d’amnistie », a-t-il plaidé. Il estime qu’Azoura n’aurait jamais dû faire l’objet d’un mandat de dépôt. Obtenue après plusieurs recours, la liberté provisoire accordée à Azura est, pour la défense, une reconnaissance implicite du caractère arbitraire de sa détention. Un traitement que Maître Ly juge discriminatoire, d’autant que Kaïre, impliqué dans les mêmes faits, a, lui, été maintenu en détention jusqu’à la prochaine audience. « Deux poids, deux mesures », dénonce-t-il, appelant à la libération immédiate de son autre client. Au-delà du cas individuel des prévenus, ce procès cristallise un débat plus large sur les limites du pouvoir du parquet et les garanties judiciaires offertes aux citoyens. À quelques jours de l’audience du 21 mai, les attentes sont grandes. L’affaire pourrait faire date, notamment en ce qui concerne l’application des lois d’amnistie et les conditions de détention préventive.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *