Débat sur la LFR 2025 : Ayib Daffé enfonce une opposition confuse et sans fondement
Le débat autour du projet de loi de Finances rectificative (LFR) 2025 s’est intensifié ce samedi à l’Assemblée nationale, sous fond de critiques acerbes entre la majorité et une partie de l’opposition. Pour Mohamed Ayib Salim Daffé, président du groupe parlementaire de la majorité Pastef-Les Patriotes, les arguments avancés pour retarder l’adoption du texte sont « faibles » et relèvent davantage de la « confusion » que de l’analyse sérieuse.« Aujourd’hui, une frange de l’opposition cherche à retarder le vote de la LFR avec des arguments sans fondement solide. Pourtant, même un étudiant de première année en finances publiques sait faire la différence entre déficit, dette et besoin de financement. À les entendre, on ne sait plus s’il s’agit de manipulation, comme à leur habitude, ou simplement d’incompétence. Ces mêmes personnes sillonnent le pays en campagne, mais ne prennent jamais le temps de lire les documents officiels. C’est pourquoi elles sont toujours à la traîne », a lancé le député Daffé devant ses collègues. Poursuivant dans un ton tout aussi tranchant, il fustige une posture d’opposition systématique :« Certains veulent absolument se démarquer, en s’opposant juste pour s’opposer. Ils appellent au report pur et simple de cette loi, sans apporter un seul argument solide. Pourquoi bloquer une loi de Finances aussi stratégique, alors que les entreprises sénégalaises ont déjà atteint les 500 milliards de crédits prévus ? », a-t-il interrogé. Le parlementaire rappelle que l’essentiel de la dette évoquée dans la LFR est hérité de l’ancien régime.
« Ce sont plus de 2 500 milliards de dettes contractées sans aucune consultation ni autorisation de l’Assemblée nationale. C’était un véritable abus », a-t-il dénoncé. Soucieux de tourner la page, Mohamed Ayib Salim Daffé a assuré que son groupe parlementaire veillera à renforcer les mécanismes de contrôle dans le futur règlement intérieur. « Cette loi arrive à point nommé. Elle respecte les exigences de l’article 47 de la loi organique relative aux lois de finances et traduit concrètement la vision Sénégal 2050. Elle intègre les nouvelles prévisions macroéconomiques, avec une croissance désormais estimée à 8,8 %, contre 8 % initialement. C’est la preuve d’un équilibre budgétaire sincère. D’ailleurs, personne ne peut nier que le Sénégal affiche aujourd’hui la meilleure prévision de croissance du continent. Il y a donc de quoi rester optimistes. » Le député a également rappelé les priorités de la majorité : le développement du capital humain, la justice sociale, la bonne gouvernance, la sécurité, les secteurs primaires (agriculture, pêche, élevage), l’énergie, l’accès à l’eau, les infrastructures, le numérique et surtout l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse, « qui dynamiseront notre économie ». Avant de conclure, il a appelé le ministre des Finances et du Budget à maintenir son engagement pour garantir le succès de cette stratégie de relance. « Si nous nous limitons à 500 milliards sans moyens supplémentaires, nous ne pourrons pas atteindre tous nos objectifs », révèle-t-il.