Affaire West African Energy : Samuel Sarr libéré sous bracelet électronique, la défense plaide le non-lieu
Après six mois de détention, l’ancien directeur général de West African Energy (WAE), Samuel Sarr, a été remis en liberté ce mercredi. Il reste toutefois assigné à résidence et placé sous surveillance électronique. Cette mesure fait suite aux conclusions du rapport établi par la professeure Maïmouna Ndour Mbaye. Poursuivi pour « abus de biens sociaux » portant sur un montant de 8 milliards de francs CFA, Samuel Sarr conteste fermement les accusations. Ses avocats ont déposé une requête en « non-lieu total » auprès du juge d’instruction, estimant que les charges retenues ne sont ni fondées ni étayées. La défense s’appuie notamment sur le rapport de l’expert-comptable Alioune Touré, qui conclut à l’absence de tout préjudice financier pour WAE. Selon ce document, relayé par Les Échos, Samuel Sarr n’a commis aucune irrégularité susceptible de constituer une infraction. Les avocats affirment qu’il n’existe aucune preuve de détournement ou d’usage personnel des fonds, et jugent qu’il serait « absolument inconcevable et même impossible » qu’un homme ayant conçu un montage financier de 283 milliards de FCFA pour la construction d’une centrale électrique ait agi dans un dessein frauduleux. Toujours selon Les Échos, ils rappellent également qu’aucun des actionnaires ou partenaires financiers de WAE entendus durant l’instruction n’a mis en cause leur client. Seul Moustapha Ndiaye s’est constitué partie civile.Enfin, la défense souligne que Samuel Sarr a été l’un des acteurs clés du projet de centrale électrique de 366 mégawatts, d’un coût global de 283 milliards de FCFA, mise en service le 5 mai dernier. À la lumière de ces éléments, ses avocats demandent un non-lieu total en sa faveur.