Viol d’une malade du Covid 19 à l’hôtel Novotel: un ancien volontaire de la Croix-Rouge à la barre
La Chambre criminelle de Dakar a jugé hier une affreuse affaire de viol qui avait fait les choux gras de la presse “en pleine pandémie de Covid-19”. Alors confinée à l’hôtel Novotel de la capitale, Mb. G, une malade, accuse B. N., plombier, mais volontaire de la Croix-Rouge au moments des faits, de l’avoir violée dans l’intimité de sa chambre, remémorre L’Observateur dans son édition de ce mardi 8 janvier. Le journal apporte que l’accusé a été jugé après quatre ans de détention préventive. L’audience s’est tenue ce mardi, 7 janvier, devant la Chambre criminelle de Dakar. «[L’accusé est] venu lui apporter à manger alors qu’elle se trouvait seule dans une chambre d’hôtel. Il s’était montré très bienveillant et attentif à ses besoins. Confiante, la victime avait échangé ses coordonnées avec lui. C’est à ce moment-là que [le volontaire de la Croix-Rouge] se serait introduit dans la chambre», reprend le quotidien d’information. Selon l’accusation, poursuit la même source, «il lui aurait proposé d’entretenir des relations sexuelles avec elle. Proposition qu’elle aurait catégoriquement refusée. Mais, malgré son refus, B.N. n’aurait pas renoncé.»Pire, embraye la victime présumée, «il m’a poussée de force sur le lit. Je me suis débattue, en vain. Il a retiré le gant qu’il portait pour en faire un préservatif. Puis, il est allé dans les toilettes. Je croyais qu’il était parti, mais il est vite revenu et m’a violée». Repris par le titre du Groupe futurs médias, l’accusé donne une autre version des faits. «Je ne suis jamais entré dans la chambre. Je restais chaque jour au seuil de la porte», se défend-il. Le Procureur a pointé «des contradictions» dans les déclarations de la plaignante, «parlant tantôt de viol, tantôt de tentative» et insisté sur le certificat médical, qui ne révèle, souligne-t-il, «qu’une petite déchirure ancienne non hémorragique» après l’examen gynécologique«Face à ces incertitudes, le maîtres des poursuites a demandé une requalification des faits en attentat à la pudeur», signale L’Observateur. Qui rapporte que le volontaire de la Croix-Rouge risque 7 ans de prison, suivant le réquisitoire du Parquet. L’avocat de la défense a plaidé l’acquittement, arguant que «le dossier aurait dû être classé [surtout] en l’absence de lésions hyménales». Délibéré, le 21 janvier prochain