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Thiaroye : L’étudiant suspecté du double meurtre de Louga interné sous surveillance renforcée

Soupçonné d’être l’auteur du double homicide survenu à Louga, l’étudiant S. B. Sagna est actuellement placé sous haute surveillance à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. Selon des sources proches de L’Observateur, son état de santé est jugé “stable

Une prise en charge stricte et sécurisée

Trois jours après le drame, l’étudiant de l’Université Alioune Diop de Bambey reste interné à Thiaroye, bénéficiant d’une prise en charge médicale immédiate. Ses proches, qui sont les seuls autorisés à le voir, affirment que son état est suivi avec attention. Cependant, en raison de la gravité des faits qui lui sont reprochés, un dispositif de surveillance renforcée a été mis en place, rapporte le journal.

L’éventualité d’un interrogatoire par les enquêteurs dépendra de l’évaluation médicale.

“Le médecin-traitant devra d’abord attester de son aptitude à répondre aux questions. Si ce n’est pas le cas, l’interrogatoire sera reporté”, indique la source du quotidien du groupe Igfm.

L’expertise psychiatrique, élément clé de l’affaire

Le devenir judiciaire de l’étudiant repose sur les conclusions de l’expertise psychiatrique. Celle-ci déterminera s’il était pleinement conscient de ses actes au moment des faits. Si son discernement était intact, il sera jugé conformément à la loi. Dans le cas contraire, il pourrait bénéficier des dispositions de l’article 50 du Code pénal, qui exonère de responsabilité pénale les personnes atteintes de troubles mentaux.

La question des malades mentaux en détention

Bien que l’article 50 protège juridiquement les personnes souffrant de troubles psychiatriques, de nombreux malades mentaux restent incarcérés au Sénégal. Ansoumana Dione, président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), dénonce cette situation. Il plaide pour la création d’une structure spécialisée au sein de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, similaire au Pavillon Spécial, qui permettrait aux détenus malades de recevoir des soins adaptés tout en purgeant leur peine si nécessaire.

Un drame qui secoue plusieurs villes

Le double meurtre a bouleversé plusieurs localités. À Saint-Louis, où l’une des victimes, Sokhna Keïta Sylla, travaillait au Rectorat de l’Université Gaston Berger, à Kaolack, où réside sa famille, et à Dakar, où les proches d’Ousmane Ndao l’attendaient pour célébrer la Korité.Le 30 mars 2025, Sokhna Keïta Sylla et Ousmane Ndao voyageaient séparément lorsque leur itinéraire a croisé celui de S. B. Sagna à Gueun Sarr, dans le département de Louga. Pris d’une crise violente, l’étudiant a attaqué les véhicules dans lesquels ils se trouvaient à coups de briques, causant la mort immédiate de l’assistante universitaire et blessant grièvement l’ingénieur en génie civil, qui a succombé plus tard à ses blessures.Interpellé par la gendarmerie de Gueun Sarr, S. B. Sagna, âgé d’une vingtaine d’années, a été hospitalisé d’abord à Louga avant d’être transféré à Thiaroye pour une prise en charge adaptée.L’enquête se poursuit, et le verdict dépendra des résultats de l’expertise médicale et de la décision du juge en charge du dossier.J’ai reformulé l’article et son titre tout en conservant le sujet principal. Faites-moi savoir si vous souhaitez d’autres ajustements.

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