Mort suspecte de Cheikh Touré au Ghana : les révélations glaçantes de sa mère et le communiqué du ministère des Affaires étrangères

Yeumbeul est sous le choc après l’annonce du décès tragique du jeune gardien de but Cheikh Touré, retrouvé mort au Ghana dans des circonstances encore floues. Sa mère, dévastée, a livré un témoignage poignant sur les derniers jours de son fils, dans une affaire qui prend les allures d’un piège mortel sur fond d’escroquerie internationale.

Selon son récit, Cheikh avait quitté le Sénégal pour un prétendu test au Maroc, dans l’espoir de décrocher un contrat professionnel. Quelques jours après son départ, il lui a envoyé un message vocal, réclamant 850 000 francs CFA pour son séjour. « Je lui ai finalement envoyé 500 000 francs. Mais après avoir réécouté son message, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. J’ai compris qu’il était manipulé », confie-t-elle, en larmes.

Le lendemain, Cheikh aurait demandé 150 000 francs supplémentaires, prétextant des frais d’hôtel. Inquiète, la mère a alors contacté Bamba, un ami et coéquipier de son fils, qui lui a confirmé qu’ils logeaient effectivement dans un hôtel avec leur capitaine d’équipe. Depuis l’annonce de la mort de Cheikh, Bamba, qui a facilité la venue du défunt, n’a plus jamais pris contact avec elle.

La mère affirme aussi avoir reçu des photos du corps sans vie de son fils, envoyées par les ravisseurs. Sur ces images, le jeune gardien présentait de profondes blessures à la tête et au cou, signes apparents de violences.

Face à l’émoi suscité, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a publié un communiqué. Les premières investigations de ses services indiquent que Cheikh Touré aurait été victime d’un réseau d’escroquerie et d’extorsion de fonds.

Le ministère précise que la dépouille du défunt a été déposée à la morgue Ebenezer de Tafo, dans la région d’Ashanti, à environ 250 km d’Accra. Les autorités ghanéennes ont été saisies pour mener une enquête approfondie sur les circonstances exactes du décès.

Deux agents de l’Ambassade du Sénégal à Accra seront dépêchés à Kumasi dès le dimanche 19 octobre 2025, pour assister les autorités locales dans les démarches administratives et judiciaires, et préparer le rapatriement de la dépouille au Sénégal, une fois les autorisations obtenues.

Une fin tragique pour un jeune talent parti poursuivre un rêve, et qui met en lumière les dérives et les dangers des réseaux de faux recruteurs qui exploitent la détresse et les espoirs des footballeurs africains.