Loi d’Interprétation de l’Amnistie : un ciblage basé sur la gravité des crimes, estime Dr Abdourahmane Diouf
Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, s’est exprimé sur la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie. Face aux critiques de la société civile, qui plaide pour des concertations avant toute adoption, il a clarifié la position du gouvernement.
Une prise en compte des droits des victimes
Interrogé sur la nécessité d’une réflexion approfondie, Dr Diouf a rappelé que “les concertations sont toujours une voie à privilégier”, tout en soulignant que les droits des victimes restent garantis.
“Nous écoutons la société civile et les familles des victimes. Mais il est important de rappeler que l’article 3 de la loi d’interprétation garantit que leurs droits ne seront pas lésés. Quelle que soit la version de la loi, ces droits restent protégés.”
Une clarification pour éviter l’impunité
Concernant les craintes d’impunité, le ministre a insisté sur le fait que cette loi vise à définir clairement la portée de l’amnistie afin que les infractions graves ne restent pas sans sanctions.
“La loi d’interprétation permettra de s’assurer qu’il n’y aura ni impunité, ni annulation, ni abrogation. Contrairement à l’ancienne loi, certaines personnes qui ne devaient pas être jugées sous l’ancienne majorité pourront désormais l’être.”
Il a rejeté l’idée selon laquelle cette loi viserait spécifiquement les forces de défense et de sécurité :
“On tente de nous faire croire que cette loi va extirper les forces de défense et de sécurité pour les juger, comme si elles étaient responsables de tous les événements. Cette généralisation est abusive. Chaque individu engage sa responsabilité de manière individuelle, sans préjugés favorables ou défavorables envers aucune catégorie sociale.”
Un ciblage basé sur la gravité des crimes
Dr Diouf a mis en avant une différence fondamentale entre l’ancienne loi d’amnistie et la nouvelle proposition :
“Sous l’ancienne loi, un individu pouvait commettre un crime sans être inquiété. Avec la loi d’interprétation, le ciblage ne se fait ni sur des bases politiques ni professionnelles, mais sur la gravité du crime. Plus un crime est grave, plus il a des chances d’être exclu du champ de l’amnistie.”
Enfin, il a ouvert la porte à de nouvelles concertations si celles-ci peuvent favoriser l’apaisement du climat politique et social :”Si un consensus est nécessaire, nous devons y aller. Le Sénégal a besoin de paix et de sérénité pour avancer et répondre aux attentes des citoyens.”
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