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Législatives du 17 novembre : Ayib Daffé analyse “le massacre” de Pastef

Les Sénégalais sont allés dans les urnes le dimanche 17 novembre 2024, pour consacrer le Pastef qui a réalisé un véritable ‘’massacre’’ électoral qui se traduit par l’obtention de130 sièges sur les 165 en jeu. Ousmane Sonko et ses ouailles ont, en effet, engrangé 1 991 770 voix soit 54,97%, laissant des miettes  à leur principal adversaire Takku Wallu (Apr-Pds) 531 466 voix soit 14,62%. Des chiffres que d’aucuns comparent à la présidentielle de mars dernier, et considèrent que le Pastef a régressé de 442 981 voix.

Invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, l’ancien président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi réélu sous la bannière du Pastef, Ayib Daffé a analysé autrement ces statistiques qui au contraire, selon lui, dévoilent une montée en puissance. « Ces 442 981 voix perdues entre la présidentielle et les législatives sont liées au taux de participation et à l’importance que les sénégalais accordent à l’élection présidentielle qui est différente des législatives », analyse-t-il froidement.

Il prècise : « Lors de ces législatives anticipées, le taux de participation est légèrement en dessous de 50% alors que lors de la Présidentielle on était à 60%. Donc il y a eu une baisse de la participation des électeurs. Cette baisse se ressent effectivement sur toutes les listes ».

M Daffé considère  que « la baisse est beaucoup moins importante pour Pastef que pour les autres ». D’ailleurs, fait-il constater : « en valeur relative on a légèrement amélioré le score qu’on avait réalisé lors de la Présidentielle (de 54,28% à 54,97%) ».

Pour preuve, poursuit Ayib Daffé, « prenez l’écart entre le premier (Pastef) et le deuxième (Takku Wallu). Lors de la présidentielle l’écart était de 800 mille voix. Là on a un écart de 1,5 million de voix (1 991 770 voix pour Pastef et 531 466 voix pour Takku Wallu) entre le premier et le deuxième ».

Entre la présidentielle et les législatives, 11 départements sont tombés sous le contrôle du Pastef

Autre élément non moins important dans la grille d’analyse : le nombre de départements gagnés. « Lors de la présidentielle au niveau national on avait gagné 29 départements, là on est à 40 départements soit 11 de plus en 7 mois. A Matam, on a amélioré notre score bien que la région reste la chasse gardée de l’ancien régime. Dans le département de Podor aussi, on a amélioré notre score et en Afrique centrale. Au final sur les 46 départements, on a gagné 40 et dans la diaspora sur les 8 départements on gagne les 7. Donc ça fait 47 sur 54, alors que lors de la présidentielle on avait perdu 18 départements », s’enorgueillit-il.

Conscient du niveau d’adhésion des sénégalais au ‘’projet’’ que Pastef leur a vendu, Ayib Daffé mesure la responsabilité qui repose sur les épaules des élus. « Nous contrôlons le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, à nous maintenant de satisfaire les attentes des sénégalais. Et nous en sommes très conscients. Si on n’y arrive pas, il est sûr que cela va se ressentir aux prochaines échéances », prévient-il.

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