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Habib Sy alerte : « Le peuple attend une baisse drastique du train de vie de l’État»

Invité de l’émission Le Jury du Dimanche sur iRadio ce 1er juin 2025, Habib Sy, président du conseil d’administration de la Senelec, a tiré la sonnette d’alarme sur un sujet devenu central dans le débat public : la réduction du train de vie de l’État. Sans langue de bois, il a interpellé les autorités sur l’urgence d’envoyer un signal fort aux Sénégalais.

« On ne ressent pas encore le changement »

Habib Sy ne cache pas sa déception face au rythme de la transition. « Franchement, je ne ressens pas encore une baisse significative du train de vie de l’État », a-t-il déclaré. Selon lui, il existe des marges claires dans le fonctionnement de l’appareil étatique : parc automobile surdimensionné, fonds spéciaux opaques, dépenses protocolaires excessives… « Il faut aller plus loin. Le peuple attend des gestes concrets, visibles, qui montrent que la rupture n’est pas qu’un slogan. »- Gouverner, une réalité complexe

Reconnaissant les difficultés inhérentes à l’exercice du pouvoir, Habib Sy a tenu à contextualiser : « Gérer un État, ce n’est pas un tour de magie. On passe d’un programme théorique en opposition à une réalité marquée par le manque de moyens, la pression sociale et un budget déséquilibré. » Il souligne la nécessité d’innover en matière de financement public, tout en avançant « étape par étape » pour concrétiser les ambitions du nouveau pouvoir.

Un projet qui reste valable, mais qui doit s’adapter

Malgré ses critiques, l’ancien ministre reste confiant quant à la pertinence du projet porté par Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Il évoque notamment l’« agenda Sénégal 2050 » comme une feuille de route crédible, même si elle doit aujourd’hui s’ajuster aux contraintes de gestion.> « Il y avait une vision claire. Maintenant, il faut la traduire en actes, avec les moyens du bord. »

Enfin, Habib Sy a laissé entendre que les échanges avec les nouvelles autorités sont devenus plus rares depuis leur arrivée au pouvoir, bien qu’il continue à leur faire part de ses observations.

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