Guédiawaye –Point de collecte de la Sonaged: le corps sans vie d’un nouveau-né retrouvé dans un seau au milieu des ordures
L’horreur a frappé au cœur de Guédiawaye. Depuis hier, les populations sont sous le choc après la découverte macabre du corps sans vie d’un nouveau-né, enveloppé dans un seau en plastique, abandonné à l’intérieur d’un bac à ordures au point de collecte de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged, ex-UCG), situé pas loin de la devanture du lycée Thierno Souleymane Baal.
Il était environ 7 heures du matin, ce mardi 27 mai, lorsque Fatou Guèye et sa collègue, deux agents de la Sonaged chargées du ramassage des ordures, font face à l’indicible. À peine arrivées au point de collecte, elles aperçoivent des traces de sang fraîches disséminées sur le sol. Pensant dans un premier temps à l’abattage clandestin d’un mouton, elles suivent la piste rougeâtre qui mène jusqu’au sommet d’un bac d’ordures. Mais ce qu’elles découvrent dépasse l’entendement : des vêtements féminins, un slip, un jupon, et plusieurs morceaux de tissu maculés de sang, jonchent le sol. Intriguées et alarmées, les deux femmes soulèvent le couvercle du bac. Leurs regards sont aussitôt happés par un seau en plastique rougeâtre, dégoulinant de sang. À l’intérieur, deux petits pieds dépassent légèrement. Il s’agit bien d’un bébé. Un nouveau-né de sexe masculin, enveloppé dans un tissu léger, baignant dans son propre sang. Des cris retentissent, des passants accourent. Très vite, une foule se forme autour du point de collecte. Les sapeurs-pompiers et les policiers du commissariat central de Guédiawaye, situé à proximité, sont alertés. Le corps sans vie est recouvert puis évacué à l’hôpital Dalal Jamm pour des examens médicaux, tandis que les forces de l’ordre sécurisent les lieux et ouvrent une enquête. D’après les premiers éléments, tout porte à croire à un infanticide survenu dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 mai. La femme, probablement en détresse, aurait accouché sur place, profitant de l’absence du gardien pour commettre l’irréparable. Les effets personnels retrouvés sur les lieux laissent peu de place au doute. Une enquête a été ouverte pour identifier l’auteur de cet acte tragique.