Fonds Covid-19 : Le riz de la discorde et la brèche juridique de Moustapha Ndiaye
Alors que l’enquête sur la gestion des fonds Force Covid-19 révèle de graves irrégularités, le marché du riz apparaît comme l’un des plus nébuleux. Entre appels directs, surfacturations présumées et erreurs juridiques, l’importateur Moustapha Ndiaye réussit, pour l’instant, à éviter la tourmente.
Dans le sillage des auditions menées par la DIC, le nom de Moustapha Ndiaye, grand importateur de riz, a émergé. Contrairement à d’autres opérateurs économiques placés sous mandat de dépôt, il n’a pas été inquiété à ce stade. En cause : une erreur relevée dans le rapport de la Cour des comptes, évoquant un arrêté de 2013 inapplicable en 2020.
Convoqué le 18 avril, Moustapha Ndiaye a expliqué avoir été contacté directement par le ministère du Commerce, sur instruction du DAGE Aliou Sow, pour fournir 30 000 tonnes de riz, sans appel à concurrence. Une commande urgente, selon lui, validée au prix du marché.
Des documents ont été versés au dossier pour prouver la régularité de l’opération. Mais la faille juridique liée à la réglementation des prix, a momentanément joué en sa faveur. Reste que l’affaire n’est pas close : les enquêteurs poursuivent leurs vérifications, pièce par pièce.