Fermeture de la Centrale à charbon de Bargny: la Cour suprême déboute les populations
La Cour suprême a rejeté, hier jeudi, la demande d’annulation du permis d’exploitation et le démantèlement de la Centrale à charbon de Bargny, sollic-itée par le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et la nature (Rapen).
La Cour suprême a tranché le bras de fer judiciaire qui oppose le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et la nature (Rapen) et la Centrale à charbon de Bargny. Statuant sur la demande de fermeture de la centrale, introduite par le Rapen, la Haute Cour a mis fin, hier jeudi, aux espoirs de la population. Cette saisine a été introduite le 30 décembre 2023, après plusieurs années de lutte contre l’implantation de la centrale sur les terres de Bargny, à 35 kilomètres de Dakar. L’Observateur qui donne l’information dans sa publication du vendredi 14 février, rappelle que les organisations locales et internationales réclamaient le démantèlement de la cimenterie, invoquant des violations du Code de l’environnement et des engagements du Sénégal en matière de protection écologique. Selon le Rapen, depuis près de dix ans, plus de 70 000 habitants souffrent de la dégradation du bassin atmosphérique de Bargny et de perturbations sonores continuelles Les défenseurs de l’environnement ajoutent que la présence des installations classées «incommodes, insalubres et dangereuses» augmente le niveau de la pollution et affecte la santé des populations, surtout avec la poussière du charbon qui s’échappent de l’usine l’effet du vent. Ils s’insurgent aussi contre sa proximité avec le site de Khelcom occupé par des milliers de femmes. D’autant plus que la présence d’hydrocarbures sur les produits halieutiques a été constatée. Pour la nature et la santé des populations, ces associations avaient donc engagé le combat depuis l’annonce de son lancement en 2017. ” La vie de toute une communauté est menacée avec cette centrale à charbon installée au cœur de Bargny et qui constitue un coup dur pour les populations pratiquant l’agriculture et l’élevage», continue de fulminer le Rapen. L’organisation redoute la disparition de Bargny au regard de tous ces effets néfastes sur l’environnement
