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Danse suggestive à Grand-Médine : quatre Guinéens arrêtés, JAMRA annonce une plainte

Une vidéo virale montrant des hommes exécutant des danses jugées suggestives a provoqué une déferlante d’indignation sur les réseaux sociaux. L’affaire, qui s’est déroulée à Grand-Médine, a rapidement pris une tournure judiciaire.

D”aprés Seneweb, trois animateurs culturels de nationalité guinéenne ont été interpellés ce dimanche par les éléments du commissariat des Parcelles-Assainies. Il s’agit de A. Camara, S. Ba et O. Ba. Les mis en cause, qui ont reconnu les faits lors de leur audition, ont été placés en garde à vue pour outrage public à la pudeur.

L’enquête révèle que la séance de danse aurait été organisée par une certaine M. Diallo, dans le cadre d’une cérémonie de mariage. Dans la foulée, un quatrième ressortissant guinéen, M. P. Ba, maçon de profession, a également été arrêté pour nécessité d’enquête”

L’ONG islamique JAMRA n’a pas tardé à réagir. Par la voix de son vice-président Mame Makhtar Guèye, elle dénonce une “stratégie de propagande homosexuelle” visant à banaliser ce qu’elle qualifie de “déviances comportementales”, impliquant notamment des adolescents.

Dans une déclaration enflammée, Mame Makhtar Guèye a annoncé le dépôt imminent d’une plainte :

“Comme lors du scandaleux sabarou gordjiguénes en 2008, à Petit-Mbao, les adeptes de ces pratiques provocatrices se sont encore illustrés ce week-end à Grand-Médine, en plein jour, devant une population profondément choquée.”

L’ONG affirme avoir saisi les autorités compétentes, dont la brigade des mœurs et la Division spéciale de cybersécurité, et entend déposer une plainte officielle ce lundi 30 juin 2025, pour “outrage public aux bonnes mœurs” et “atteinte à l’intégrité morale des enfants”, sur la base de l’article 319 du Code pénal.

JAMRA salue au passage l’initiative des jeunes des ASC (Associations sportives et culturelles) du quartier, qui se sont constitués en collectif de plaignants. L’organisation islamique salue également les lanceurs d’alerte “qui ont permis de mettre en lumière cette affaire, évitant ainsi toute tentative de banalisation du ‘gordjiguénisme’”.

L’enquête se poursuit, tandis que la polémique enfle sur les réseaux sociaux et dans les médias. Cette affaire relance une fois de plus le débat sensible sur les libertés individuelles, les normes sociales et les valeurs religieuses dans l’espace public sénégalais.

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