CYBERCRIMINALITÉ – Ousseynou Seck alias Akhénaton auditionné par les enquêteurs, 48 heures après son interception à l’aéroport de Diass
Les ennuis judiciaires s’intensifient pour Ousseynou Seck, plus connu sous le pseudonyme d’Akhénaton, une figure controversée des réseaux sociaux. Arrêté dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 juin à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, l’activiste sénégalais est désormais dans le viseur de la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité (DSC), qui l’auditionne depuis dimanche. En réalité, Ousseynou Seck n’a pas pu quitter le territoire national au terme de son séjour au Sénégal. Il a été intercepté alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la France. Lors du contrôle de routine, les policiers du commissariat spécial de l’AIBD lui ont notifié qu’il faisait l’objet d’une convocation dans le cadre d’une affaire judiciaire en cours. D’après Seneweb, l’intéressé a déclaré aux agents qu’il allait se présenter volontairement aux enquêteurs. Il a été autorisé à sortir librement des locaux de l’aéroport et a rebroussé chemin, sans toutefois franchir les contrôles d’embarquement.
Deux jours plus tard, ce lundi, comme il l’avait promis, il s’est présenté aux services compétents de la cybercriminalité pour répondre à la convocation. Depuis, il est soumis à une série d’auditions dans le cadre d’une enquête portant sur la diffusion de contenus jugés subversifs, diffamatoires ou attentatoires à l’ordre public. Certaines de ses publications virales sur TikTok, Facebook et YouTube visent en effet des personnalités politiques, des magistrats ou des membres des forces de l’ordre, suscitant la vigilance des services de renseignement. Si les chefs d’inculpation ne sont pas encore officiels, des sources évoquent des délits présumés tels que la diffusion de fausses nouvelles, l’atteinte à la sûreté de l’État, ou encore l’usurpation d’identité numérique.
L’affaire divise déjà l’opinion sur les réseaux sociaux, entre défenseurs d’un « lanceur d’alerte traqué pour ses opinions » et partisans d’une régulation plus ferme de la parole en ligne. Le parquet devrait se prononcer dans les prochaines heures sur une éventuelle prolongation de la garde à vue ou un déferrement devant le procureur.