Fratricide à Kaffrine : « C’est moi qui l’ai tué, j’étais en colère…», avoue E. Mbaye après avoir fracassé le crâne de son frère

À Mouye, un village du département de Kaffrine, un différend entre deux frères a tourné au drame. E. Mbaye, 40 ans, a reconnu sans détour avoir tué son jeune frère Bathie d’un coup de hache à la tête. Il sera déféré ce lundi au parquet de Kaffrine.

Le village de Mouye peine à se remettre du choc. Samedi en fin de journée, un crime d’une rare violence a endeuillé la famille Mbaye. Bathie Mbaye, cultivateur, a été tué sur le coup par son propre frère aîné, E. Mbaye, à la suite d’une dispute autour d’une palissade installée dans la cour familiale

D’après L’Observateur qui se base sur des témoignages recueillis, tout a commencé lorsque Bathie, rentrant du champ avec sa charrette tirée par un cheval, a tenté d’accéder à la maison. Gêné par une clôture érigée récemment, il entreprend de la démonter. E. Mbaye s’y oppose vivement. Mais Bathie insiste, s’engageant dans le démontage malgré l’avertissement de son frère. La tension monte. Puis, brusquement, ajoute le journal, E. Mbaye surgit avec une hache et frappe son cadet à la tête, le projetant au sol, gravement blessé. La scène, aussi rapide que brutale, laisse les témoins sous le choc. La victime s’effondre et meurt quelques instants plus tard, baignant dans son sang.Alertés, les gendarmes se rendent immédiatement sur les lieux. Ils interpellent E. Mbaye, qui ne cherche ni à fuir, ni à nier les faits. Bien au contraire, devant les enquêteurs, il passe rapidement aux aveux :« C’est moi qui l’ai tué. J’ai perdu le contrôle, j’étais en colère », aurait-il déclaré avec froideur, selon des sources proches du dossier.

Placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Kaffrine, il sera présenté au procureur ce lundi 23 juin. Il encourt des poursuites pour homicide volontaire.En attendant, c’est tout un village qui reste abasourdi. La douleur de la perte s’ajoute à l’incompréhension : comment une querelle domestique, somme toute banale, a-t-elle pu déboucher sur un acte aussi irréversible ? Les proches des deux frères, eux, se taisent, dévastés.