Chambre criminelle: Amadou Mbaye Eumeu acquitté faute d’imputabilité
Après des mois d’attente et de tension, le verdict est tombé : Amadou Mbaye, alias “Eumeu”, a été acquitté par la Chambre criminelle de Dakar. Accusé de viol et de pédophilie sur ses cousines F. Touré et Kh. Hachem, le jeune homme a finalement bénéficié d’un non-lieu, faute de preuves formelles contre lui.
Un procès très suivi sur les réseaux sociaux
ace aux juges, Amadou Mbaye a toujours clamé son innocence. « Je n’ai jamais violé les victimes. Ce sont mes petites sœurs », a-t-il martelé à la barre, expliquant que leurs liens familiaux rendaient ces accusations absurdes à ses yeux.Le procureur de la République, après analyse du dossier, a reconnu un problème majeur d’imputabilité. Bien que le rapport médical ait confirmé que les jeunes filles avaient eu des rapports sexuels, aucun élément concret ne permettait d’établir qu’Amadou Mbaye en était l’auteur.Un retournement décisifLe procès a pris une tournure inattendue lorsque la défense, menée par Me Souleymane Soumaré, Me Moussa Diouf et Me Moussa Baldé, a présenté des vidéos troublantes. Dans ces enregistrements, les deux plaignantes affirmaient avoir été manipulées par leur tante. Un constat d’huissier a officialisé ces preuves, fragilisant encore davantage l’accusation.De plus, les deux jeunes filles n’étaient pas présentes à l’audience et avaient même renoncé à leur action civile, une absence qui a pesé lourd dans la balance judiciaire.Un verdict libérateurAu terme des délibérations, la Chambre criminelle de Dakar a prononcé l’acquittement d’Amadou Mbaye. Un soulagement pour le prévenu et ses proches, mais aussi un rappel du principe fondamental de la justice : sans preuves solides, aucune condamnation ne peut être prononcée.Ce verdict clôt un dossier qui a fait grand bruit, mais il soulève aussi des questions sur la manipulation présumée des témoins et les conséquences de fausses accusations dans le système judiciaire.