Ayib Daffé dénonce : « Macky Sall nous a bien laissé une dette cachée »
Le président du groupe parlementaire PASTEF, Ayib Daffé, a révélé ce dimanche une partie des dessous de la situation financière laissée par l’ancien régime. Invité du « Jury du dimanche » sur iRadio, le député a parlé sans détour d’un héritage budgétaire lourd, fait de dettes dissimulées et d’engagements financiers non comptabilisés.« Nous avons préféré dire la vérité aujourd’hui, même si elle est amère, plutôt que de mentir pour gouverner dans l’illusion », a déclaré le parlementaire, affirmant que le tandem Diomaye–Sonko fera de la transparence économique une arme de souveraineté.Un passif budgétaire opaque. Selon Ayib Daffé, le pays découvre peu à peu l’étendue d’un endettement caché contracté sous Macky Sall.> « Nous avons trouvé des dettes hors du cadre budgétaire, des engagements financiers pris sans traçabilité complète. C’est cela, la dette cachée », explique-t-il.Il précise que des audits approfondis sont actuellement menés pour évaluer le niveau réel d’endettement, y compris au sein des entreprises publiques et établissements autonomes souvent exclus du circuit budgétaire classique.> « La transparence n’est pas un slogan politique, c’est une exigence morale. Le Sénégal doit savoir où il en est avant de parler de relance ou d’investissements nouveaux », martèle le député.« Dire la vérité au peuple »Ayib Daffé insiste sur la nécessité de rompre avec l’opacité budgétaire du passé :> « Nous devons la vérité au peuple, même si elle est dure à entendre. C’est le seul moyen de repartir sur des bases saines. »Sur les relations avec le Fonds monétaire international (FMI), il se montre mesuré :> « Nous ne sommes pas dans une logique de rupture stérile, mais de négociation lucide. Le FMI doit comprendre que notre priorité, c’est le redressement du pays selon nos propres choix de souveraineté. »« Rompre avec la logique du prestige »Pour le président du groupe parlementaire, cette dette cachée n’est pas qu’un problème comptable, mais le symptôme d’un mode de gouvernance dépassé.> « Sous Macky Sall, l’État s’est souvent endetté pour des projets peu productifs ou de prestige, au détriment de l’efficacité. Nous voulons rompre avec cette logique. »Enfin, Ayib Daffé appelle à une mobilisation nationale pour la vérité financière :> « Nous allons publier les chiffres, ouvrir les comptes et restaurer la confiance. Car sans confiance, il n’y a pas de développement possible. »