Ali Bongo amorce son exil : après Luanda, cap sur Mayfair ?
Il aura fallu dix-neuf longs mois avant qu’Ali Bongo ne quitte Libreville. Un départ maintes fois évoqué, mais longtemps retardé — en partie par sa propre volonté. Car la junte n’a jamais réellement empêché l’ancien président de quitter le pays. Brice Clotaire Oligui Nguéma lui avait même proposé un transfert à l’étranger pour raisons médicales. Mais Ali Bongo a tenu bon : pas question de partir sans son épouse Sylvia et leur fils Noureddine, tous deux détenus depuis 2023 pour des accusations de détournement de fonds publics, blanchiment, recel, faux et usage de faux, et corruption.Vers un retour dans la luxueuse Mayfair ?Sa patience a fini par payer. Le 15 mai, Sylvia et Noureddine ont été libérés provisoirement. Motif officiel : leur état de santé serait devenu incompatible avec la détention.Le soir même, la famille a quitté discrètement le Gabon pour Luanda, en Angola. Une étape qui marque le début d’un exil en douceur pour l’ancien clan présidentiel.Mais l’Angola ne serait qu’un point de passage. Selon des sources diplomatiques citées par Gabonreview, Ali Bongo devrait s’envoler dès dimanche pour Londres, accompagné de Sylvia et Noureddine. Direction Mayfair, un quartier huppé de la capitale britannique, où il possède une résidence cossue, déjà occupée en 2018 après son AVC.L’ancien président pourrait y trouver à la fois le calme, le confort et l’accès aux soins médicaux de pointe que nécessite toujours son état de santé.