“CANADA : PROMESSE DE RÊVES, RÉALITÉ DE CAUCHEMAR”

“Canada : L’Eldorado qui N’était qu’un Mirage” ou “Quand le Rêve Canadien S’effondre”. Son histoire est celle de nombreux jeunes qui, attirés par le mirage d’une vie meilleure, se retrouvent piégés dans une réalité bien différente de celle qu’on leur avait promis.

Comme beaucoup de jeunes Sénégalais, il avait des rêves de prospérité et d’avenir meilleur. Avec un revenu mensuel avoisinant les 300 000 FCFA au Sénégal, il parvenait à subvenir aux besoins de sa famille. Entre les charges du ménage, sa femme, et leur enfant, il était capable, malgré l’inflation croissante, d’épargner près de 80 000 FCFA chaque mois. La vie n’était certes pas facile, mais elle était stable.
Animé par l’espoir d’une vie meilleure, comme beaucoup de ses pairs, il décida de tenter sa chance au Canada. La perspective d’un emploi dans une entreprise québécoise avec un salaire brut de 1 032 000 FCFA par mois semblait une opportunité en or. Enthousiaste et convaincu de pouvoir transformer sa vie et celle de sa famille, il n’hésita pas à quitter le Sénégal pour le “pays des opportunités”.
Malheureusement, le rêve canadien s’est vite transformé en cauchemar. Arrivé avec un permis de travail fermé, il n’avait le droit de travailler que pour un seul employeur, et ce, pour une durée minimale de deux ans. L’avenir devenait soudain incertain. Au bout de cette période, rien ne lui garantissait la résidence permanente. Pire encore, le Canada, dans une logique de réduction du nombre de travailleurs temporaires, avait déjà commencé à refuser le renouvellement des permis de milliers de travailleurs. La menace d’être renvoyé au Sénégal planait constamment sur lui.
La pression était insoutenable. Le travail était épuisant et le stress constant. La peur de perdre son emploi, et avec lui son statut légal, le contraignait à accepter des conditions de travail difficiles. Chaque mois, lorsque recevait son salaire net d’environ 800 000 FCFA, les réalités de la vie canadienne se faisaient ressentir. Après le paiement du loyer, des factures et des besoins essentiels, il ne lui restait que 180 000 FCFA à peine pour aider sa famille restée au Sénégal.
La pression sociale ne faisait qu’aggraver sa situation. Beaucoup pensaient à tort que l’étranger était une mine d’or et que ceux qui y vivaient avaient des revenus faramineux. Pourtant, il était loin de pouvoir satisfaire les besoins de ses proches. Les imprévus, au Canada ou au Sénégal, le contraignaient parfois à vivre à crédit.
Aujourd’hui, il regrette amèrement son départ. Il envisage de retourner au Sénégal, retrouver la vie qu’il avait, son emploi stable, et surtout sa famille à ses côtés. Ce voyage, qu’il pensait être le début d’une vie meilleure, s’est révélé être la pire erreur de sa vie.

TASSXIBAAR

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