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Terrain du palais de justice de Pikine-Guédiawaye : la justice accélère, six nouveaux inculpés, Mame B.Diao sous bracelet électronique, un mandat d’amener lancé contre Mamadou Guèye

L’affaire foncière liée à l’attribution du terrain abritant le palais de justice de Pikine-Guédiawaye prend un tournant décisif. La commission d’instruction de la Haute Cour de justice a durci les mesures judiciaires avec une nouvelle série d’inculpations ciblant d’anciens hauts responsables du régime précédent. Déjà mis en cause, Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, a été formellement inculpé pour corruption et placé sous bracelet électronique. Deux de ses co-accusés dans ce dossier, Cheikh Guèye, entrepreneur privé, et Mohamed Anas El Bachir, ex-directeur des constructions au ministère de la Justice, ont également été soumis à la même mesure de restriction.

Mais les dernières évolutions sont encore plus lourdes. Selon Libération, paru ce mardi 17 juin, quatre nouvelles inculpations ont été prononcées dans le cadre de la même affaire. Sont désormais concernés :Mame Boye Diao, ex-directeur national des Domaines ;Abdoulaye Sy, ex-Dage du ministère de la Justice ; Ainsi que les anciens chefs des bureaux des Domaines et du Cadastre de Guédiawaye.Tous ont été inculpés et placés sous bracelet électronique, mesure qui souligne la volonté des juges d’éviter toute fuite ou tentative de manipulation du dossier. Par ailleurs, un mandat d’amener a été lancé contre Mamadou Guèye, dernier directeur des Domaines sous Macky Sall. Actuellement hors du territoire national, il est activement recherché par la Division des investigations criminelles (DIC), chargée de son interpellation.-En

Une affaire foncière aux multiples ramifications

Au cœur de cette affaire se trouve un terrain stratégique situé dans la banlieue dakaroise, initialement destiné à accueillir le palais de justice de Pikine-Guédiawaye. L’instruction judiciaire soupçonne des manœuvres frauduleuses dans le processus d’attribution, impliquant des acteurs publics et privés de haut niveau. Les enquêteurs évoquent des faits de corruption, de détournement d’affectation foncière, de favoritisme dans les attributions et de collusion entre administrations. Des documents falsifiés, des rétrocessions irrégulières et des pressions administratives auraient été mis en lumière, renforçant les soupçons de montage frauduleux au sommet de l’État. La Haute Cour de justice, seule juridiction habilitée à juger les anciens ministres pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions, instruit cette affaire explosive avec une rare intensité. Les nouvelles inculpations pourraient n’être qu’un prélude à une vague plus large de révélations dans les prochains jours.

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