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Menacé par une procédure d’extradition, Doro Gaye mise sur une carte cruciale pour ne pas revenir à la case de départ

Arrêté lundi dernier à Paris par Interpol, Doro Gaye devrait être extradé à Dakar où l’attend la suite d’une sombre affaire d’escroquerie. Cependant, l’homme d’affaires dispose d’une carte pour espérer échapper à un retour forcé au pays. Des motifs humanitaires. «Ses avocats détiennent des éléments de preuve qui plaident» en ce sens, annonce L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce jeudi 19 décembre.
Ce sont les mêmes motifs que les robes noires avaient invoqués et «qui avaient convaincu le juge du troisième cabinet d’instruction près le Tribunal de grande instance de Dakar» d’accorder à leur client la liberté provisoire. Le journal détaille les arguments en faveur du fugitif : «Doro Gaye souffre d’une pathologie jugée incompatible avec la détention. Le PDG est suivi par le réputé gastro-entérologue italien G. Bersani, dont le rapport médical avait servi d’argument pour obtenir sa libération. Il se rend d’ailleurs régulièrement en Italie pour des soins.»
Le même quotidien ajoute que les avocats de l’homme d’affaires, «qui se rendront bientôt à Paris pour l’examen au fond de l’extradition, comptent plaider cette cause pour empêcher son retour au Sénégal».
Doro Gaye a été arrêté sur les Champs-Élysées par des éléments de la Direction de la police judiciaire de Nanterre. Il a passé la nuit dans les locaux de cette unité de la police française. Libéré le lendemain, il attend son extradition vers le Sénégal.
Il a été placé sous mandat de dépôt en juin dernier pour une affaire d’escroquerie portant sur 1,2 milliard F Cfa. Il avait bénéficié d’une liberté provisoire, assortie d’un contrôle judiciaire après avoir invoqué ses soucis de santé, versé un acompte de 250 millions F Cfa et s’être engagé de régler le solde du montant dû en mettant à disposition les titres de propriété de trois appartements et d’un magasin, situés à la Cité Keur Gorgui.
Mais Doro Gaye n’a pas respecté ses engagements. Il n’a pas payé le reliquat et a violé son interdiction de quitter le territoire national en se rendant en France via la Guinée-Bissau, selon L’Observateur.

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