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Dette cachée et offensive médiatique de l’APR : appel à la sérénité et au respect des institutions (Par Amadou Ba)

Face à la multiplication des sorties médiatiques de l’Alliance pour la République (APR) sur la dette cachée et les orientations du gouvernement, le ministre de la Culture, Amadou Bâ, invite à la retenue et au sens des responsabilités. Il appelle à éviter le piège d’un face-à-face politique stérile et à laisser la justice faire son travail dans la transparence.

Depuis quelque temps, l’espace médiatique est animé par une série de déclarations et de conférences de presse de l’Alliance pour la République (APR), autour de la question de la dette cachée et d’autres sujets connexes comme la candidature à l’ONU, l’éventualité d’un gouvernement de transition ou encore le retour en politique de certains anciens responsables. Si le débat politique est légitime dans une démocratie, il importe cependant de ne pas sombrer dans la confusion des rôles ni de détourner l’attention du peuple des vrais enjeux. Cette offensive médiatique relève, à bien des égards, d’une stratégie de diversion face à des responsabilités clairement établies. Il convient donc de rester lucide et de ne pas tomber dans le piège d’un face-à-face inutile entre le gouvernement et un parti politique en perte de repères. L’expérience récente du Sénégal nous enseigne que les polémiques médiatiques s’essoufflent d’elles-mêmes lorsqu’elles ne trouvent pas de répondant institutionnel. Laisser le vacarme s’éteindre est souvent plus efficace que de l’alimenter. Le seul interlocuteur du gouvernement, en pareille circonstance, demeure les partenaires techniques et financiers, dans le cadre du redressement économique et de la bonne gouvernance.Sur la question de la dette cachée. Les faits sont précis et documentés. Cette dette, contractée en dehors des procédures légales, porte la signature d’anciens membres du gouvernement qui ont agi sans autorisation préalable de l’Assemblée nationale et en violation des règles budgétaires et comptables. La justice est saisie et poursuivra son travail en toute indépendance. Les chiffres, froids et objectifs, parleront d’eux-mêmes. Il ne s’agit ni d’un règlement de comptes ni d’une croisade politique, mais d’un impératif de vérité et de reddition des comptes. Les enquêtes en cours permettront d’établir les responsabilités individuelles. Elles mettront également en lumière les pratiques qui ont conduit à des surfacturations, à des rétrocommissions et à un enrichissement personnel contraire à l’éthique républicaine. Il suffira de comparer les déclarations de patrimoine de 2012 et la situation actuelle de certains anciens responsables pour mesurer l’écart. Le Sénégal a besoin de sérénité, de stabilité et d’exemplarité dans la gestion publique. C’est dans cet esprit que le gouvernement conduit ses actions. Il n’entend pas répondre à la provocation, ni donner à des débats politiciens une importance démesurée. Les institutions font leur travail, la justice suit son cours, et le peuple, qui aspire à plus de transparence, doit être éclairé par les faits, non par le vacarme. Le gouvernement ne cédera ni à la pression médiatique ni à la tentation du duel politique. Il restera fidèle à son engagement pour la vérité, la justice et la restauration de la confiance dans la chose publique.

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