Danse obscène à Grand-Médine : “On était emportés par l’euphorie”-Les trois Guinéens reconnaissent les faits et s’expliquent

On ne savait pas que ça allait choquer autant », « c’était un moment d’euphorie collective » Ce sont, entre autres, les déclarations faites par Ablaye Camara, S. Ba et O. Ba, les trois ressortissants guinéens arrêtés dans le cadre de la vidéo devenue virale à Grand-Médine. Dans cette séquence largement diffusée sur les réseaux sociaux, on les voit exécuter une danse jugée obscène, suscitant une vive indignation publique. Entendus par les enquêteurs du commissariat des Parcelles-Assainies, les trois mis en cause ont reconnu sans réserve leur participation aux faits. Ils ont expliqué avoir agi « sous le coup de l’ambiance et de l’excitation », sans penser que leur comportement serait interprété comme une atteinte à la pudeur ou à la moralité publique.« Ce n’était pas prémédité », ont-ils assuré, tout en rejetant les soupçons d’homosexualité évoqués par certains internautes. « Nous ne sommes pas homosexuels », a déclaré Ablaye Camara, ajoutant être marié, tout comme son camarade O. Ba. S. Ba, lui, s’est présenté comme célibataire. Tous trois ont dit travailler comme animateurs culturels, et ont affirmé que l’intention n’était ni de choquer ni de corrompre des mineurs. Malgré leurs justifications, l’accusation a retenu cinq chefs d’accusation à leur encontre : outrage public à la pudeur, incitation de mineur à la débauche, pédophilie, actes contre nature et pornographie infantile. Ils ont été déférés ce mardi 1er juillet 2025 au parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar.

Quant à M. P. Ba, maçon guinéen arrêté dans un premier temps pour les besoins de l’enquête, il a été relâché, aucun élément compromettant n’ayant été retenu contre lui.

L’affaire, qui continue d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux, pose une nouvelle fois la question des limites de l’expression artistique et des responsabilités individuelles dans l’espace public.