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« Dadis gracié, on ne peut plus maintenir les autres en prison » s’indigne une femme violée le 28 septembre 2009 à Conakry

La décision a surpris tout le monde. Le président de la Transition guinéenne, Mamadi Doumbouya, a accordé, vendredi 28 mars 2025, une grâce présidentielle à l’ancien chef de l’État Moussa Dadis Camara. Ce dernier, arrivé au pouvoir après le décès de Lansana Conté, avait été condamné en 2024 à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, en raison de sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry.

« J’avais dit à Dadis qu’il était responsable »

Au lendemain de cette décision, les victimes des événements tragiques de 2009 ont commencé à réagir. Parmi elles, Dame Habibatou Camara, violée lors du massacre, s’est confiée au site Africaguinée. Selon elle, cette grâce pourrait ouvrir la voie à d’autres libérations. « Lors du procès, j’avais dit à Dadis, quand il m’a regardée, que c’est lui l’auteur de tout ce qui s’est passé, car il était le président à l’époque. Vous savez, tout ce que Dieu fait est bon. Si Dadis est gracié, alors les autres détenus dans cette affaire devraient l’être aussi, dans des conditions équitables. Moi, je pense que si Dadis est libre, on ne peut plus maintenir les autres en prison. »

« Nous attendons la concrétisation des promesses»

Au-delà de la question des libérations, Habibatou Camara rappelle une autre promesse des autorités : celle d’indemniser les victimes du massacre.> « Bien avant la grâce accordée à Dadis, les autorités avaient promis de nous dédommager. Nous attendons que cette promesse se concrétise. Il ne faudrait pas que ce soit juste des paroles en l’air. Nous sommes à l’écoute. »Alors que la décision présidentielle continue de susciter des réactions, la question de la justice et de la réparation pour les victimes reste plus que jamais au cœur du débat.

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