Yeumbeul Asecna : Souleymane Diallo, 17 ans, foudroyé à la plage de Gadaye avec son cheval
La première pluie de l’hivernage 2025 s’est abattue ce vendredi 13 juin sur Dakar, laissant dans son sillage une scène de désolation à Yeumbeul Asecna. Vers 14 heures, sur la plage de Gadaye, un éclair a frappé de plein fouet un adolescent et son cheval, les tuant sur le coup. Le jeune Souleymane Diallo, plus connu sous le nom d’Iboulaye, n’avait que 17 ans.
En début d’après-midi, Iboulaye et deux de ses amis, Bachir N. et Mané G., avaient quitté leur quartier de Darourahmane 2 pour se rendre à la plage à bord d’une charrette empruntée à un commerçant local. Leur objectif, laver le cheval, malgré un ciel menaçant qui annonçait les premières gouttes de la saison des pluies. Quelques instants après leur arrivée sur le sable mouillé, alors qu’Iboulaye venait de sortir de l’eau, la foudre s’est abattue sur le trio.
Le choc a été fatal pour le jeune garçon et l’animal. Bachir N. a été légèrement touché au pied, tandis que Mané G. s’en est sorti avec des égratignures. Les deux survivants ont été pris en charge à l’hôpital Dalal Jamm, avant de regagner leurs domiciles.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre à Yeumbeul Asecna, semant tristesse et effroi. D’autant plus que la famille Diallo était déjà en deuil avec le décès de la tante d’Iboulaye, trois jours auparavant. « Il avait servi le repas des funérailles, distribué de l’eau aux invités. Il est parti avant la prière du vendredi avec ses deux amis… », raconte sa mère, Hawa Diallo, la voix brisée par l’émotion.
Souleymane Diallo avait quitté l’école depuis quelque temps pour subvenir aux besoins de sa famille. Conducteur de Jakarta et parfois livreur, il était décrit par ses proches comme un adolescent courageux, dévoué et profondément respectueux. Très attaché à son père malade, il incarnait aux yeux du voisinage l’image d’un enfant modèle. « Il était serviable, toujours prêt à aider. Très poli, très correct », confie encore sa mère.
L’inhumation du jeune Iboulaye est prévue ce samedi matin. À Yeumbeul Asecna, le choc est encore vif, mais une prise de conscience commence à émerger. Le drame relance l’alerte sur les dangers liés à la foudre, notamment sur les plages et les zones côtières en période d’orage. Un rappel douloureux que les premières pluies de l’hivernage peuvent être meurtrières.