Syrie: les groupes rebelles entérinent la chute de Bachar Al-Assad et promettent une « nouvelle ère »
Le président syrien a fui, dans la nuit de samedi à dimanche, après l’entrée dans la capitale de la coalition menée par les islamistes du Hayat Tahrir Al-Cham (HTC). « Les institutions publiques resteront sous la supervision de l’ancien premier ministre jusqu’à leur remise officielle », a assuré le chef du HTC.
La coalition de rebelles menée par les islamistes du Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) a pénétré, dimanche 8 décembre, dans la capitale syrienne et a annoncé la « fuite » du « tyran » Bachar Al-Assad, entérinant la chute du régime mené par le président syrien et, avant lui, par son père, Hafez Al-Assad, depuis 1970. Vendredi, Ahmed Al-Chareh, le leader du HTC, avait déclaré, à CNN, que « le but de la révolution » était « de renverser le régime » syrien.
« Nous proclamons la ville de Damas libre », a annoncé HTC dans des messages partagés sur Telegram. « Après cinquante ans d’oppression sous le pouvoir du [parti] Baas, et treize années de crimes, de tyrannie et de déplacements [forcés], (…) nous annonçons, aujourd’hui, la fin de cette période sombre et le début d’une nouvelle ère pour la Syrie », a ajouté le groupe. Le premier ministre syrien, Mohammad Ghazi Al-Jalali, s’est dit prêt à travailler avec les nouveaux maîtres du pays, précisant qu’il serait, dimanche matin, dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de « passation » de pouvoir. « Ce pays peut être un pays normal, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (…), mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toutes les facilités possibles », a dit le chef du gouvernement, dans une vidéo publiée sur son compte Facebook. Parallèlement, les forces rebelles ont confirmé qu’elles souhaitaient une transition ordonnée du pouvoir. « Il est strictement interdit à toutes les forces militaires présentes dans la ville de Damas de s’approcher des institutions publiques, qui resteront sous la supervision de l’ancien premier ministre jusqu’à leur remise officielle et il est également interdit de tirer des balles en l’air », a ainsi déclaré Ahmed Al-Chareh sur Telegram.