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Sénégal : Diomaye Faye réaffirme sa volonté d’un pouvoir exécutif partagé

La question de la répartition du pouvoir au sommet de l’État continue d’alimenter les débats au Sénégal.

Lors de son échange avec la presse le 4 avril 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a réitéré sa volonté de rompre avec l’hyperprésidentialisme qui marque le système politique sénégalais. « Je veux un Premier ministre super fort, n’en déplaise à ses détracteurs », a-t-il affirmé, affichant un soutien clair à Ousmane Sonko, actuel chef du gouvernement.

Ce choix, a-t-il précisé, ne repose pas uniquement sur la personne de Sonko, mais découle d’une conviction de longue date. « Bien avant mon élection, j’avais observé une concentration excessive du pouvoir entre les mains du président. Je ne suis pas dans une logique d’accaparement. Je ne suis pas, et ne veux pas être, ce genre de président », a expliqué Faye.

Le chef de l’État défend une gouvernance fondée sur la collégialité, la solidarité et la complémentarité des rôles au sein de l’exécutif. À ses yeux, « une seule personne ne peut pas gérer un pays ». C’est dans cette logique qu’il souhaite renforcer les prérogatives du Premier ministre — un choix qu’il juge utile, y compris pour alléger sa propre charge. « Je ne veux pas que tout me soit systématiquement remonté. Un Premier ministre fort m’épaulera efficacement dans l’action publique », a-t-il souligné.

Sans vouloir bouleverser les institutions, Diomaye Faye inscrit sa démarche dans la continuité des Assises nationales, qu’il considère comme un repère essentiel. « Je milite pour une répartition plus équilibrée des pouvoirs », a-t-il conclu, appelant à une modernisation de la gouvernance sénégalaise.

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