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Macky Sall sort de sa réserve “WhatsApp” pour mettre en garde contre ” le populisme et l’autoritarisme qui pourraient mener vers la dictature”

Tête de liste de la coalition Takku Wallu, l’ancien président de la République, Macky Sall est réduit depuis le début de la campagne électorale à communiquer par WhatsApp pour communiquer avec ses camarades. Conscient de perdre du terrain face à son puissant adversaire, Ousmane Sonko quo draine des foules partout où il passe et a fini de peindre en noir sa gestion du pouvoir entre 2012 et 2024, l’ancien chef de l’État a choisi d’adresser une lettre sous forme de page publicitaire, aux différents médias du pays pour se laver devant les Sénégalais et justifier entre autres, sa décision de diriger la coalition. Il convoque ainsi sa volonté de répondre à une situation qu’il juge préoccupante.

Dans sa lettre, Macky Sall a d’abord exprimé sa « solidarité et [sa] compassion » envers les victimes des inondations récentes. Il a rappelé son engagement passé, notamment lors de la transition pacifique du pouvoir après l’élection de mars, et a affirmé avoir laissé un pays sur la voie de l’émergence économique, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 et les répercussions d’une « guerre majeure » à l’échelle mondiale.

L’ancien président de la République a décrit un tableau sombre de la situation actuelle du pays en évoquant des « acquis gravement menacés » et une économie en difficulté. Il a pointé du doigt la dégradation de la note souveraine du Sénégal par deux agences d’évaluation, liée à des « affirmations intempestives, calomnieuses et sans fondement ». Il a également dénoncé des scandales non résolus, notamment ceux concernant l’ONAS et l’ASER, qui, selon lui, sapent la confiance des investisseurs et compromettent l’avenir économique du pays.

Dans une missive acerbe, l’ancien président a accusé le gouvernement en place de populisme et d’un manque de cohérence. Il affirme que « le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance ». Il a mis en exergue la nécessité d’une action urgente face aux urgences signalées par les populations, notamment les victimes des inondations, et a critiqué l’incapacité du gouvernement à tenir ses promesses électorales.

Macky Sall a également relevé les dysfonctionnements institutionnels. Il a cité la dissolution de l’Assemblée nationale et les tensions au sein du pouvoir exécutif comme preuves d’une « grave inversion des rôles entre le Premier Ministre et le Chef de l’État ». Il a mis en garde contre une dérive vers « le populisme et l’autoritarisme » qui, selon lui, menacent la démocratie sénégalaise et pourrait mener le pays à la dictature.

Face à ces défis, Macky Sall a présenté un programme en sept points pour la coalition Takku Wallu Sénégal, axé sur la restauration du fonctionnement régulier des institutions, la mise en place d’un gouvernement d’union et de stabilité, et des programmes d’urgence pour les victimes d’inondations et les jeunes. Il a également proposé de rationaliser les institutions, réduire le coût de la vie, et relancer les projets du Plan Sénégal Émergent.

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