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Le Mali accuse l’Algérie de complicité avec les groupes terroristes après la destruction d’un drone militaire

Un nouvel épisode de tension ravive la méfiance entre le Mali et l’Algérie. Dans un communiqué virulent publié dimanche 6 avril, le gouvernement malien a accusé Alger d’avoir abattu un drone militaire malien dans la région de Tinzaouatène, à la frontière entre les deux pays. Mais au-delà de l’incident aérien, Bamako va plus loin, dénonçant ce qu’il considère comme un soutien actif de l’Algérie aux groupes armés terroristes opérant dans la région.Selon les autorités de la Transition, le drone, qui s’est écrasé dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, n’a pas été victime d’un simple crash. L’analyse des faits et des éléments recueillis sur le terrain les amène à conclure qu’il a été volontairement abattu. Une position confortée, affirment-elles, par un communiqué publié peu après l’incident par le ministère algérien de la Défense, revendiquant la destruction d’un drone ayant, selon lui, franchi de deux kilomètres l’espace aérien algérien.« Quelques heures après l’incident, le Gouvernement de la Transition a pris connaissance, par voie de presse, d’un communiqué du Ministère algérien de la Défense revendiquant la destruction d’un drone de reconnaissance », précise le ministère malien des Affaires étrangères.Bamako affirme avoir exigé de l’Algérie des preuves de cette prétendue violation. « Depuis 72 heures, aucune suite satisfaisante n’a été donnée à notre demande. Le Gouvernement de la Transition en conclut avec une certitude absolue que le drone des Forces armées et de sécurité maliennes a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien », indique le communiqué.Les mots sont durs. Le Mali dénonce un « acte d’agression inédit dans l’histoire des relations bilatérales » et accuse ouvertement Alger de complicité avec les groupes armés.« Le régime algérien, en plus de servir de base arrière aux groupes armés terroristes, s’engage aujourd’hui dans la lutte armée pour perpétrer des agressions contre un État voisin, dans le but de protéger ses suppôts terroristes », accuse le gouvernement malien. Selon lui, la destruction du drone visait à entraver les opérations de l’armée malienne contre des groupes ayant revendiqué des attaques terroristes sur son sol.Bamako appelle ainsi l’Algérie à « cesser d’être une menace à la paix et à la sécurité régionales » et l’exhorte à adopter « un comportement responsable visant à promouvoir la paix et le développement ».Dans la foulée de l’incident, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako a été convoqué pour recevoir une protestation formelle. Le Mali a également annoncé son retrait immédiat du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) et sa décision de porter plainte contre l’Algérie devant les instances internationales pour « actes d’agression ».

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