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Invalidation de la Fédération des femmes: le Pds hanté par une nouvelle crise

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) traverse une nouvelle zone de turbulence. La Cour suprême a annulé la composition du bureau de sa Fédération nationale des femmes, désavouant ainsi la décision de Me Abdoulaye Wade de placer Fatou Sow à la tête de la structure. Un revers judiciaire qui illustre, une fois de plus, les tensions internes et les dysfonctionnements qui minent l’ex-parti au pouvoir. À l’origine de cette décision, Hawa Abdoul Bâ, proche de Woré Sarr, avait contesté ce qu’elle considère comme une désignation arbitraire, opérée en dehors des règles démocratiques du parti. Après avoir obtenu gain de cause, elle a lancé, ce mercredi, un appel à la reconstruction : « Nous exigeons la tenue d’une nouvelle Assemblée générale pour élire un bureau légitime », a-t-elle déclaré en conférence de presse, reprises par Le Soleil.« Nous avons été écartées au terme d’un processus biaisé et antidémocratique », a-t-elle dénoncé, qualifiant l’actuelle direction féminine, conduite par Fatou Sow, d’« illégitime ». À ses côtés, plusieurs militantes favorables à Woré Sarr ont exprimé leur frustration face à ce qu’elles perçoivent comme une dérive autoritaire au sein du parti. Cette affaire met en lumière les profondes divisions qui rongent le PDS, affaibli par les querelles de leadership, les luttes de positionnement et l’absence de processus internes transparents. Un parti en souffrance, qui peine à retrouver cohérence et unité, à l’heure où les échéances électorales se profilent.

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