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Alioune Tine alerte : « Les discours fougueux fragilisent la relation du Sénégal avec le FMI

V »Invité de l’émission « Ultimatum » sur Seneweb, le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, s’est prononcé sur les relations entre le Sénégal et le Fonds monétaire international (FMI), dans un contexte marqué par les polémiques autour de la dette, de la transparence et de la gouvernance économique. Le défenseur des droits humains estime qu’un « problème de confiance persiste entre le FMI et le Sénégal », aggravé, selon lui, « par certaines prises de position publiques du gouvernement ». Il cite notamment les récentes déclarations du Premier ministre sur la dette cachée, qu’il juge « un peu lourdes », ajoutant que « les discours fougueux ont un impact significatif sur les décisions du FMI ».Alioune Tine reconnaît toutefois les efforts du président Bassirou Diomaye Faye, qu’il décrit comme « animé par une obsession réelle de transparence ». À ses yeux, le FMI doit en tenir compte dans son évaluation des politiques économiques sénégalaises :> « Le FMI doit comprendre la volonté du président de rompre avec les pratiques opaques et d’engager une lutte sincère contre la corruption. Ces efforts méritent considération. » Pour l’activiste, la relation entre le Sénégal et l’institution de Bretton Woods doit reposer sur la cohérence et la confiance mutuelle :> « Les autorités ne peuvent pas proclamer qu’elles peuvent se passer du FMI tout en sollicitant son appui. Il faut apaiser cette relation de confiance. Les discours impulsifs peuvent être excusés par la jeunesse et le manque d’expérience, mais ils laissent des traces. »Alioune Tine invite également le FMI à faire preuve de courage face à la crise sociale que vivent les populations :> « Le coût de la vie est insoutenable pour beaucoup de Sénégalais. Le FMI doit aussi penser à l’annulation des dettes africaines, un combat que je mène depuis longtemps. »Rappelant que les pays européens avaient été sauvés après la Seconde Guerre mondiale grâce au Plan Marshall, il plaide pour une solidarité équivalente envers l’Afrique :> « Nous ne sommes pas des pays pauvres. Nous disposons de ressources, mais ne pouvons pas encore les exploiter pleinement. Pour cela, il faut s’industrialiser et transformer nos matières premières, ce qui demande des moyens conséquents. »Et de conclure :> « Le Sénégal a besoin d’être accompagné, malgré ses erreurs. Les efforts sont là, ils sont visibles. Le FMI doit les reconnaître et soutenir le pays dans cette dynamique. »

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