Hommage à Serigne Pape Makhtar Kébé : Symbole du savoir, de la retenue et du respect.

En ces temps troublés où la parole publique se vide de sa substance, où les réseaux sociaux, les chaines d’informations Youtube, sont devenus le refuge du vacarme et de l’irrespect, il est essentiel de rappeler la grandeur de ceux qui incarnent encore la sagesse, la discipline et la foi.
Parmi eux, se distingue Serigne Pape Makhtar Kébé, un homme dont la vie et les enseignements continuent d’inspirer toute une génération.

Docteur en études islamiques, enseignant, conférencier, intellectuel rigoureux et profondément humaniste, Serigne Pape Makhtar Kébé n’est pas seulement un savant : il est un repère moral dans un monde en perte de repères.
Ses interventions, toujours empreintes de retenue et de pédagogie, traduisent un sens élevé de la responsabilité et du respect. Qu’il s’exprime sur la foi, la société ou l’éducation, il le fait avec mesure, finesse et lucidité.

Ceux qui l’écoutent savent à quel point ses mots apaisent, réconcilient et élèvent les esprits. Serigne Pape Makhtar Kébé ne parle jamais pour diviser, encore moins pour blesser. Il enseigne avec humilité, éclaire avec douceur, et prêche par l’exemple.

C’est donc avec consternation que les Sénégalais ont découvert les propos irrespectueux tenus récemment par un individu sur une chaine YouTube à son encontre.
Ces insultes, dénuées de fondement, ne visent pas seulement un homme, mais ce qu’il représente : le savoir, la dignité et la bienséance sénégalaise.

Toucher à Serigne Pape Makhtar Kébé, c’est heurter la conscience nationale. C’est s’attaquer à une personnalité dont la seule « faute » est d’incarner le respect, la mesure et l’équilibre, des valeurs devenues malheureusement rares dans l’espace public.

Mais qu’on se rassure : les injures ne terniront jamais l’éclat du savoir. Les propos haineux ne peuvent atteindre la stature morale de celui qui prêche la paix et l’unité. La lumière ne se laisse pas éteindre par le bruit.

Dans un contexte où l’on confond notoriété et compétence, où les débats publics se réduisent souvent à des querelles stériles, Serigne Pape Makhtar Kébé incarne une autre voie : celle de la connaissance, de la rigueur intellectuelle et de la responsabilité morale.
Il montre à la jeunesse qu’on peut être savant sans arrogance, croyant sans fanatisme, et critique sans méchanceté.

C’est cette figure de l’intellectuel musulman équilibré, ancré dans la tradition mais ouvert sur le monde, que le Sénégal doit préserver et honorer.

Le Sénégal a toujours été une terre de respect, d’équilibre et de dialogue. Nos érudits, nos guides et nos aînés méritent considération, non pas pour leur statut, mais pour leur contribution inestimable à la stabilité sociale et spirituelle du pays.
Permettre que des individus sans scrupules viennent salir ces figures, c’est ouvrir la porte à la décadence morale et à la division nationale.

Il est temps que l’État, les médias et les citoyens reprennent la défense de nos valeurs communes. Le respect n’est pas une option : c’est une obligation morale et religieuse.

IBRAHIMA DIOUF dit GAYE GAYE

Québec – Canada