“Marche des féministes: Quand l’intelligence du docteur Mbaye affronte la cacophonie de Bouba Ndour et Malal Talla”
Le débat sur la marche annoncée par des féministes sénégalaises pour le 31 décembre 2024, consistant à manifester nues contre les violences, a pris une tournure particulièrement houleuse sur le plateau de l’émission JAKAARLO de la Télévision Futurs Médias (TFM). Ce plateau, pourtant destiné à des échanges éclairants, a été transformé en un véritable champ de bataille intellectuel, opposant d’un côté Bouba Ndour et Malal Talla, et de l’autre le docteur en sociologie, Cheikh Tidiane Mbaye.
Un débat animé par des préjugés et un manque de profondeur
Bouba Ndour, directeur des programmes de la chaîne, et Malal Talla, chroniqueur, ont montré une attitude que beaucoup qualifient d’enfantine et désordonnée face aux explications réfléchies et structurées du docteur Cheikh Tidiane Mbaye. Ce dernier tentait, avec une approche scientifique et sociologique, d’éclairer l’audience sur le contexte, les enjeux, et les implications de cette marche controversée.
Le docteur Mbaye a notamment souligné que les religions — en particulier l’islam et le christianisme, qui prédominent au Sénégal — condamnent fermement ce type de démarche. Selon lui, cette initiative des féministes semble être davantage dictée par des agendas étrangers en échange de financements, plutôt qu’une réelle prise en compte des spécificités socioculturelles du Sénégal. Il a rappelé que bien que le Sénégal soit un pays laïque, son socle demeure fortement influencé par les valeurs religieuses, et la pudeur en est une composante essentielle.
Le mépris des faits religieux : une posture controversée
Cependant, les propos du docteur Mbaye, s’appuyant sur des fondements religieux pour étayer ses analyses, n’ont pas plu à Bouba Ndour et Malal Talla. Ces derniers ont exprimé leur désapprobation avec une véhémence inhabituelle, interrompant constamment le sociologue et minimisant ses arguments. Une posture qui a suscité une vague d’indignation chez les téléspectateurs.
Beaucoup n’ont pas compris pourquoi ces deux figures médiatiques, qui se réclament pourtant de la société sénégalaise, semblaient rejeter les bases religieuses sur lesquelles repose une grande partie des valeurs du pays. Cette attitude a été perçue comme un manque de respect envers le débat intellectuel et une incompréhension flagrante des sensibilités culturelles de leur propre public.
Bouba Ndour et Malal Talla : des interventions maladroites et contre-productives
Bouba Ndour, dans son rôle de directeur des programmes, semble croire que son statut lui confère le droit de monopoliser la parole et d’imposer ses idées sans la moindre remise en question. Quant à Malal Talla, son discours apparaît de plus en plus incohérent, ne contribuant en rien à l’avancée du débat. Leurs interventions ont ainsi rendu l’échange cacophonique et peu productif, détournant l’attention des véritables enjeux soulevés par le docteur Mbaye.
Une réflexion sur le rôle des médias dans les débats sociétaux
Cette situation soulève des interrogations sur la qualité des débats télévisés au Sénégal et sur la responsabilité des animateurs dans la construction d’échanges constructifs. L’objectif premier d’un tel plateau est d’informer et d’éduquer, mais lorsque des invités compétents sont réduits au silence par des animateurs peu éclairés, la mission d’information est gravement compromise.
L’incident à JAKAARLO montre à quel point il est crucial de préserver la profondeur intellectuelle dans les débats médiatiques, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi sensibles que les droits des femmes, la religion et les valeurs sociétales.
TASS XIBAAR