Décès du garde du corps de Barthélémy Dias: la justice parle de mort naturelle, la famille de Bassirou Diop relève des zones d’ombres
Bassirou Diop, membre de la garde rapprochée de Barthélémy Dias mort en détention le samedi 7 décembre en détention, sera inhumé ce mardi, 10 décembre, souligne L’Observateur dans sa livraison du jour. La controverse entoure les conditions de ce décès brutal et suspect selon le journal, malgré les résultats de l’autopsie ordonnée par le procureur de Saint-Louis, concluant à une mort naturelle. Actionnée par le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Saint-Louis, la police locale mène l’enquête. L’Observateur rappelle que le magistrat instructeur avait également «initié des démarches» pour informer la famille du défunt de la triste nouvelle. C’est ainsi que la famille du défunt a dépêché des représentants pour «s’enquérir des détails concernant le processus de restitution de la dépouille et le déroulement de l’enquête». D’autant que souffle le journal du Groupe futurs médias, ce dernier «s’était plaint de douleurs lombaires alors qu’il était en détention préventive». «Le 4 décembre dernier, lors d’échanges avec des proches, il leur avait fait savoir que ses douleurs lombaires s’étaient intensifiées et qu’il en souffrait», rembobine la même source. Qui avance que Bassirou Diop, «admis à l’infirmerie de la prison de Saint-Louis le lendemain de son procès, il y était resté en observation et avait été mis sous perfusion de 10h à 19h» avant de «retourner en cellule». «Le lendemain, alors qu’il se reposait dans sa cellule, Bassirou Diop aurait soudainement été pris d’un malaise. Il était 10h du matin. [Il] éprouvait de sérieuses difficultés à respirer, complète L’Obs. Il avait la respiration forte. L’alerte a été donnée et les mesures nécessaires ont été prises pour le transporter immédiatement à l’infirmerie, d’où il a été évacué d’urgence à l’hôpital régional de Saint-Louis. Suivi par le Dr Ali Diakhaté, il a été pris en charge avant de rendre l’âme le samedi 7 décembre». Les causes cliniques du décès Après avoir examiné le défunt, le médecin légiste a conclu que la mort de Bassirou Diop était due à une «contusion de la pommette droite, une cardiomégalie de 500 g, avec hypertrophie du myocarde vermiculaire de 1,8 cm, une congestion et un œdème pulmonaire, un poumon droit de 1250 g et un poumon gauche de 100 g, ainsi qu’une hépatomégalie de 2800g.» Le cer tificat de genre de mort mentionne aussi «un contenu gastrique liquide de moyenne abondance sans parti- cularité, ainsi qu’une congestion cérébrale. L’examen microscopique d’un fragment de poumon par cryotomie rapide révèle un aspect de poumon cardiaque. Au total, c’est la cardiomyopathie hypertrophique décompensée». Pour Me El Hadji Diouf, «la famille de son client, qui a décidé d’ester en justice, se réunira, très prochainement pour discuter de la question.»